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Apple introduit le chargement latéral et les boutiques d'applications alternatives sur l'iPhone dans l'Union européenne avec iOS 17.4,
L'entreprise se plie ainsi aux exigences du DMA

Le , par Mathis Lucas

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Apple a publié jeudi la première version bêta d'iOS 17.4 et introduit des changements majeurs dans la distribution d'applications sur l'iPhone pour les utilisateurs dans l'Union européenne. Cette nouvelle mouture ouvre pour la première fois l'iPhone à ce qu'Apple appelle "des places de marché d'applications alternatives". Apple affirme que cela permettra aux développeurs de proposer leurs applications iOS en téléchargement sur des places de marché d'applications alternatives et contribuera à protéger leur propriété intellectuelle. Ces changements interviennent avant la date limite du 6 mars 2024 fixée par l'UE pour se conformer à la loi sur les marchés numériques (DMA).

Apple annonce la prise en charge des places de marchés d'applications tierces sur iOS

Apple se plie aux exigences de la loi européenne sur les marchés numériques (Digital Markets Act - DMA) après avoir passé des mois à le contester. Cela force l'entreprise à effectuer le plus grand changement au sein de l'écosystème des applications iOS depuis le lancement de l'App Store en 2008. Apple autorise pour la première fois les boutiques d'applications tierces sur iOS, ce qui met fin à la position de l'App Store en tant qu'unique distributeur d'applications pour l'iPhone et ouvre la voie à de nouvelles expériences pour les utilisateurs. Selon Apple, ces changements seront effectifs avec la sortie d'iOS 17.4 en mars.

À partir d'iOS 17.4, les utilisateurs de l'UE pourront télécharger une place de marché à partir de son site Web. Pour pouvoir être utilisées sur un iPhone, ces places de marché doivent passer par le processus d'approbation d'Apple, et une fois que vous en aurez téléchargé une, vous devrez lui donner explicitement l'autorisation de télécharger des applications sur votre appareil. Mais une fois la place de marché approuvée et installée sur votre appareil, vous pouvez télécharger tout ce que vous voulez, y compris des applications qui ne respectent pas les règles de l'App Store. Le fabricant de l'iPhone ne peut pas vous en empêcher.


Vous pouvez même définir une place de marché n'appartenant pas à l'App Store comme place de marché par défaut sur votre appareil. Apple prévoit toujours de surveiller de près le processus de distribution des applications. Chaque application, quels que soient le lieu et le mode de distribution, devra satisfaire aux exigences de la notarisation. Dans le cadre de ce processus, les applications recevront une clé d'installation, passeront par une série de contrôles automatisés et seront soumises à ce qu'Apple décrit comme un examen humain de base. Apple précise que la notarisation vérifiera les points suivants :

  • exactitude : les applications doivent représenter fidèlement le développeur, les capacités et les coûts pour les utilisateurs ;
  • fonctionnalité : les fichiers binaires doivent pouvoir être examinés, ne pas présenter de bogues ou de pannes graves et être compatibles avec la version actuelle d'iOS. Ils ne peuvent pas manipuler le logiciel ou le matériel de manière à nuire à l'expérience de l'utilisateur ;
  • sûreté : les applications ne peuvent pas inciter l'utilisateur ou le public à subir des dommages physiques ;
  • sécurité : les applications ne peuvent pas permettre la distribution de logiciels malveillants, suspects ou indésirables. Elles ne peuvent pas télécharger de code exécutable, lire en dehors du conteneur ou inciter les utilisateurs à réduire la sécurité de leur système ou de leur appareil. En outre, les applications doivent être transparentes et permettre à l'utilisateur de donner son accord pour qu'une partie puisse accéder au système ou à l'appareil, ou reconfigurer le système ou d'autres logiciels ;
  • vie privée : les applications ne peuvent pas collecter ou transmettre des données privées ou sensibles à l'insu de l'utilisateur ou d'une manière contraire à l'objectif déclaré du logiciel.


Les développeurs, quant à eux, peuvent choisir d'utiliser les services de paiement et les achats intégrés d'Apple ou d'intégrer un système de paiement tiers sans payer de frais supplémentaires à Apple. Si le développeur souhaite s'en tenir au système de paiement intégré existant d'Apple, il devra s'acquitter de frais de traitement supplémentaires de 3 %. Les développeurs ne pourront distribuer qu'une seule version de leur application dans différents magasins d'applications, et ils devront toujours se conformer à certaines exigences de base de la plateforme, notamment la recherche de logiciels malveillants.

Comment fonctionneront les places de marchés d'applications alternatives sur l'iPhone

Afin de rendre leur application disponible sur une place de marché alternative, les développeurs devront contacter le développeur de la place de marché pour recevoir un jeton de sécurité requis pour la distribution alternative. Ensuite, en utilisant App Store Connect, les développeurs pourront ajouter et supprimer des places de marché et sélectionner les applications qu'ils ont l'intention de distribuer sur chaque place de marché. Un développeur peut, par exemple, choisir de rendre son application disponible sur une ou plusieurs places de marché tierces et sur l'App Store. Ou il peut choisir de ne pas utiliser l'App Store.

Cela signifie que le développeur souhaite distribuer son application uniquement par le biais de places de marché tierces. Apple prélèvera une commission de 0 % sur les applications distribuées en dehors de l'App Store. Dans le même temps, les développeurs des places de marché d'applications alternatives doivent payer une nouvelle redevance technologique de base de 0,50 € par installation annuelle, pour le téléchargement de la place de marché d'applications alternatives elle-même. Pour les places de marché d'applications, la redevance s'applique immédiatement - il n'y a pas de million d'installations gratuites.

L'entreprise précise : « la suppression d'un développeur de place de marché autorisé empêche l'installation de nouvelles applications et de mises à jour à partir du site Web du développeur. La suppression d'une application de place de marché supprime toutes les données associées de l'appareil et arrête les mises à jour des applications de cette place de marché, ce qui peut affecter les caractéristiques et les fonctions des applications installées à partir de la place de marché ». À l'avenir, les développeurs pourraient ne payer aucune commission à Apple dans l'UE, selon la manière dont ils distribuent leurs applications.

Apple modifie le mode de fonctionnement de ses structures tarifaires, tant pour l'App Store que pour les applications nouvellement distribuées en dehors de celui-ci. Les développeurs peuvent choisir d'utiliser ces nouvelles conditions commerciales ou de s'en tenir au modèle existant et de continuer à distribuer leurs applications par l'intermédiaire de l'App Store. Selon les nouvelles conditions annoncées par Apple, les applications distribuées par le biais de l'App Store qui choisissent d'utiliser un système de paiement alternatif paieront une commission de 17 % (au lieu de 30 %) sur les biens et services numériques.

Ce taux de commission tombe à 10 % pour les applications qui bénéficient actuellement du taux réduit d'Apple pour les "petites entreprises". La commission supplémentaire de 3 % s'applique alors aux développeurs qui choisissent d'utiliser le système de traitement des paiements d'Apple. Apple estime que plus de 99 % des développeurs "réduiront ou maintiendront les frais qu'ils doivent à Apple" dans le cadre des nouvelles conditions commerciales et que "moins de 1 %" des développeurs paieront une redevance de technologie de base.

Les effets du DMA sur les pratiques anticoncurrentielles présumées d'Apple et des Big Tech

En plus d'autoriser d'autres magasins d'applications et systèmes de paiement, Apple ouvre également d'autres aspects de l'écosystème iOS dans l'UE. Les moteurs de navigateur alternatifs à WebKit seront autorisés pour la première fois, et les utilisateurs auront le choix entre plusieurs navigateurs alternatifs à installer lorsqu'ils ouvriront Safari pour la première fois sur iOS 17.4. Dans le même temps, l'App Store lui-même s'ouvre finalement également pour autoriser les services de streaming de jeux dans le monde entier, qui, jusqu'à présent, étaient pratiquement interdits en vertu des politiques existantes d'Apple.

Comme l'a annoncé la Commission européenne la semaine dernière, Apple se prépare également à autoriser les développeurs de l'Espace économique européen à proposer des paiements NFC dans leurs applications tierces. Le DMA a contraint Apple à ouvrir davantage l'écosystème iOS qui était jusque-là un jardin clos sur lequel Apple exerçait un contrôle excessif et était à la fois juge et partie. Au fils des ans, de nombreux développeurs, dont Epic Games, ont poursuivi Apple pour ses pratiques, mais le fabricant de l'iPhone s'en est toujours relativement bien sorti. Toutefois, le DMA vient changer radicalement la donne.

Adoptée en septembre 2022, la DMA est la tentative la plus forte de l'UE pour contrôler les pratiques anticoncurrentielles présumées des Big Tech, que la loi qualifie de "gatekeepers" (gardiens ou contrôleurs d'accès). En septembre dernier, l'UE a désigné Apple comme contrôleur d'accès et a listé son App Store, son navigateur Safari et son système d'exploitation iOS comme des services de plateforme de base qui devront se conformer aux règles de la DMA. Le règlement est vaste, mais la Commission européenne affirme qu'il contient les exigences nécessaires pour protéger les utilisateurs et leur donner encore plus de choix.

Les développeurs qui ont critiqué le contrôle exercé par Apple sur la distribution des applications iOS devraient s'emparer de ces changements. En début de semaine, Spotify, qui critique depuis longtemps la commission de 30 % d'Apple, a annoncé son intention de réintégrer les achats intégrés dans son application iOS pour permettre aux utilisateurs de mettre à jour leurs abonnements ou d'acheter des livres audio dans l'UE après l'entrée en vigueur de la DMA. Toutefois, on ne sait pas si l'entreprise acceptera de continuer à payer une commission de 17 % à Apple si elle utilise un autre processeur de paiement de l'App Store.

Spotify a déjà critiqué les projets d'Apple de facturer une commission de 27 % sur les paiements alternatifs aux États-Unis. L'on devra attendre pour voir si les changements apportés par Apple satisferont Epic Games, son détracteur le plus virulent, qui s'est battu contre ce que l'on appelle la "taxe Apple". Mais après des années de débats théoriques et d'âpres discussions devant les tribunaux, nous sommes sur le point de savoir si les utilisateurs, du moins dans l'UE, se soucient autant des boutiques d'applications et des méthodes de paiement alternatives ou s'ils choisiront de s'en tenir aux options internes d'Apple.

La Commission européenne a également désigné Amazon, Meta et Microsoft, ainsi que ByteDance, la société mère de TikTok, et Alphabet, la société mère de Google, comme étant des contrôleurs d'accès dans le cadre du DMA. Meta, Google et Microsoft ont déjà annoncé qu'ils allaient modifier leurs services à la suite de l'entrée en vigueur du DMA. Le système d'exploitation Android de Google a également été désigné comme un service de plateforme principal en vertu du DMA.

Cependant, selon les analystes, il est probable qu'Android devra apporter moins de changements qu'iOS étant donné qu'il autorise déjà techniquement le chargement latéral et les boutiques d'applications tierces (même si ses politiques en la matière se sont avérées controversées). La Commission européenne a refusé de commenter les annonces faites jeudi par Apple.

Source : Apple

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Quels impacts ces changements pourraient-ils avoir sur les utilisateurs de l'iPhone ?
Les utilisateurs se soucient-ils autant des boutiques d'applications alternatives et du chargement latéral ?
Quels impacts les changements d'Apple pourraient-ils avoir sur les développeurs d'applications ?

Voir aussi

Apple devrait autoriser le chargement latéral à partir d'iOS 17, mais cette fonctionnalité pourrait n'être disponible qu'en Europe, le DMA de l'UE contraint Apple à mettre en place ce changement

DMA : moyennant des frais et quelques restrictions, Apple prévoit d'autoriser les téléchargements d'applications en dehors de l'App Store pour la première fois sur iPhone en Europe

Apple annonce iOS 17 avec le mode de chargement StandBy et une meilleure correction automatique. Toutefois, la mise à jour délaisse ses applications phares et manquerait d'innovation

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Avatar de juju26
Membre averti https://www.developpez.com
Le 27/01/2024 à 17:52
Citation Envoyé par TJ1985 Voir le message
D'accord pour discuter de la quotité. Mais bon, validation plateforme, hébergement, moteur de recherche, publicité, sans compter les outils de développement que je n'aime pas mais qui sont quand même efficaces...
Une plateforme dépourvue d'applications tierces est condamnée à l'échec, comme en témoigne l'histoire de Windows Phone qui n'a pas réussi à attirer les développeurs.

Pour qu'Apple puisse vendre avec succès ses ordinateurs et smartphones (à des prix élevés), elle a besoin du soutien des développeurs tiers. Ce n'est pas aux développeurs de supporter financièrement Apple.
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Avatar de 23JFK
Membre expert https://www.developpez.com
Le 17/02/2024 à 19:22
Ça fait 30 ans que je boycotte Apple, et ça n'est pas près de changer.
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Avatar de juju26
Membre averti https://www.developpez.com
Le 26/01/2024 à 20:20
Ils ont établi un tarif à la Unity... qui pourrait bien accepter une telle restriction ?!

Les seules actions justifiables sont les suivantes :

- Les utilisateurs devraient jouir du droit d'installer ce qu'ils désirent à partir de n'importe quelle source, sans avoir besoin d'un compte Apple et sans être confrontés à des messages alarmants !

- Les développeurs devraient avoir le droit de distribuer leurs applications depuis n'importe quelle source, sans être contraints à utiliser un compte Apple et sans avoir à rendre des comptes à cette entreprise.

- Les développeurs devraient être identifiés uniquement par un certificat de signature de code valide sur toutes les plateformes. Et bien sûr, plusieurs fournisseurs de ces certificats doivent exister pour une concurrence saine. Sous Windows, cela marche plutôt bien et c'est un bon compromis entre sécurité et liberté.

Point final.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 27/01/2024 à 17:19
Sauf que là la "taxe" est prohibitive.
3  0 
Avatar de DespairPaprika
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 09/03/2024 à 11:16
Pour ceux qui sortaient l'excuse de la sécurité, c'est un comble !
Selon Apple, laisser les utilisateurs utiliser des boutiques tierces est un risque de sécurité. Sauf qu'empêcher les utilisateurs de faire des mises à jour, c'est un risque avéré.
3  0 
Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 27/01/2024 à 8:49
Je suis tout à fait d'accord. Par contre personne ne nous oblige à acheter un iPhone, alors pourquoi ils ne sont pas boycottés ? Jamais je n'acheterais un iPhone, et pourtant je déteste l'ergonomie d'Android par rapport à iOS.
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Avatar de Bigb
Membre averti https://www.developpez.com
Le 27/02/2024 à 11:45
La Commission Européenne a été très claire concernant les règles et les sanctions liées au DMA. Apple a décidé de jouer, mais risque de perdre gros !
2  0 
Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 12/03/2024 à 19:42
Cette possibilité est néanmoins soumise à un lot de conditions dont la présence du développeur sur la boutique d’applications en ligne d’Apple depuis deux ans à minima.
discrimner des développeurs qui ont moins de deux ans d’inscription sur Apple Developper, c'est légal ?
2  0 
Avatar de TJ1985
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 27/01/2024 à 10:00
Citation Envoyé par juju26 Voir le message
Ils ont établi un tarif à la Unity... qui pourrait bien accepter une telle restriction ?!

Les seules actions justifiables sont les suivantes :

Les utilisateurs devraient jouir du droit d'installer ce qu'ils désirent à partir de n'importe quelle source, sans avoir besoin d'un compte Apple et sans être confrontés à des messages alarmants !
Les développeurs devraient avoir le droit de distribuer leurs applications depuis n'importe quelle source, sans être contraints à utiliser un compte Apple et sans avoir à rendre des comptes à cette entreprise.

Point final.
Dans un monde idéal, c'est évident et c'est comme ça que ça se passe pour le desktop, en gros.
Mais voyez le niveau des utilisateurs de smartphone : Même avec des gardes-fous, ils se font arnaquer en continu sur leurs téléphones.
Libérez les sources d'installation, et vous aurez dans les cinq minutes un abruti qui appellera le support Apple pour se plaindre de la magnifique application qu'il vient d'installer de n'importe où. Puis, comme le support n'y pourra rien, le fâcheux se répendra sur les réseaux sous la forme "Apple, c'est dégueulasse", comme ça se pratique déjà très couramment.
Je crois donc que la pesée d'intérêts qui a abouti à l'app store est très pertinente.
Il y a un monde entre le comportement rationnel et les réseaux sociaux, et il est bien connu que plus on fait hurler la meute, plus on a de succès.
Qu'on s'entende : J'ai apprécié le Apple des années Jobs, le retour. Aujourd'hui, je suis très dubitatif même quant à l'avenir de cette société, engluée dans une mythologie irrationnelle et ayant perdu les fondamentaux de sa créativité. Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut la fragiliser davantage en lui cassant les pattes arrières.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 27/01/2024 à 10:47
Je suis d'accord avec tes arguments, la problématique étant qu'ils prennent 30% des gains passant par l'appstore, c'est là le prob.
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