
de la terre à la poche de l’utilisateur, le voyage d'un smartphone est rempli de pratiques déloyales
Aux dernières nouvelles, Apple, le fabricant de l'iPhone, est sur le point de dépasser une valeur marchande de plus de 3 000 milliards de dollars, ce qui en fait la première société cotée en bourse à atteindre une telle valeur. L'action d'Apple a augmenté d'environ 11 % en début de ce mois, prolongeant son gain de plus de 30 % depuis le début de l'année, car les investisseurs restent convaincus que les consommateurs continueront à payer le prix fort pour les iPhone, les MacBook et les services tels que Apple TV et Apple Music. Tout ceci sans compter sur la qualité de traitement qu’inflige la marque à la pomme à ses employés. De la terre à la poche de l’utilisateur, le voyage d'un smartphone est rempli de pratiques déloyales.
En effet, Reuters a révélé le 30 décembre des réalités qui laissent à désirer dans le traitement des femmes employées dans une usine d'iPhone indienne. Malades à cause de la mauvaise nourriture, des toilettes sans chasse d'eau et des dortoirs surpeuplés, ces dernières se battent pour une amélioration des conditions de travail. En effet, dans un vibrant témoignage, des femmes qui ont demandé à ne pas être nommées par crainte de représailles sur le lieu de travail ou de la part de la police ont révélé que les travailleuses dormaient à même le sol dans des chambres qui hébergeaient entre six et 30 femmes. Deux travailleuses ont dit que le foyer dans lequel elles vivaient avait des toilettes sans eau courante.
« Les personnes qui vivaient dans les foyers avaient toujours une maladie ou une autre : allergies cutanées, douleurs thoraciques, intoxication alimentaire, a déclaré une travailleuse, une femme de 21 ans qui a quitté l'usine après la manifestation. Les premiers cas d'intoxication alimentaire avaient concerné un ou deux travailleurs ». « Nous n'en avons pas fait tout un plat parce que nous pensions que le problème serait réglé. Mais maintenant, cela a affecté beaucoup de personnes », a-t-elle ajouté.
Malgré les énormes bénéfices engagés sur leur dos, Apple a toujours été indexé pour le mauvais traitement infligé aux employés. En 2017, Foxconn, le même sous-traitant d'Apple, qui est encore interpelé aujourd’hui faisait faire des heures supplémentaires illégales à des lycéens stagiaires pour assurer la production des iPhone X.
En effet, un rapport avait indiqué qu’au moins six étudiants sur un groupe de 3 000 employés d’une école professionnelle envoyée à l’usine iPhone X de Foxconn à Zhengzhou, en Chine, ont déclaré avoir travaillé 11 heures par jour (ce qui donne 55 heures par semaine), contre 40 heures par semaine qui sont autorisées pour cette catégorie de travailleurs. D’autres lycéens ont fait remarquer qu’ils devaient également travailler de nuit dans les mêmes conditions que les ouvriers. D’autres encore auraient également rapporté que ces travaux dans ces usines étaient nécessaires pour obtenir leur diplôme. Cela sous-entend que même si ces derniers ne sont pas d’accord avec le traitement imposé chez Foxconn, ils n’ont pas le choix s’ils veulent obtenir leur diplôme.
Il a fallu trois ans à Apple pour couper ses liens avec un fournisseur qui faisait travailler des mineurs. Selon certains analystes, Apple éviterait de couper les liens avec les contrevenants, car cela nuirait à ses activités. Il y a sept ans, Apple a découvert que parmi les employés d'une usine en Chine qui fabriquait la plupart des ports informatiques utilisés dans ses MacBook, il y avait deux jeunes de 15 ans. Apple a indiqué au fabricant, Suyin Electronics, que les deux entreprises n’allaient pas continuer à faire des affaires tant que Suyin n'aurait pas amélioré le filtrage des employés pour s'assurer qu'aucune personne de moins de 16 ans ne soit embauchée.
Suyin s'est engagé à le faire, mais un audit effectué par Apple trois mois plus tard a révélé trois autres travailleurs mineurs, dont un jeune de 14 ans. Apple, qui a promis de ne plus faire des affaires avec les fournisseurs qui ont fait appel à plusieurs reprises des travailleurs mineurs, a cessé de donner à Suyin de nouveaux contrats en raison des violations. Mais il a fallu plus de trois ans pour qu'Apple coupe complètement ses liens avec Suyin, qui a continué à fabriquer des ports HDMI, USB et autres pour les anciens MacBook dans le cadre de contrats précédents.
Plus tôt cette année, une employée d'Apple qui s'est exprimée publiquement sur les problèmes liés au lieu de travail et a récemment été licenciée pour avoir prétendument divulgué des informations confidentielles a reçu le feu vert d'une agence d'application des droits civils pour poursuivre son ancien employeur. Ashely Gjovik a confirmé qu'elle avait reçu l'approbation de la Commission pour l'égalité des chances dans l'emploi (Equal Employment Opportunity Commission) et du Département californien de l'emploi et du logement équitables (California's Department of Fair Employment & Housing) pour intenter une action en justice privée contre Apple. Il n'est pas clair si l'ancienne gestionnaire de programme d'ingénierie va poursuivre son ancien employeur.
Apple a licencié Ashley Gjøvik, responsable du programme d'ingénierie, pour avoir prétendument enfreint les règles de l'entreprise contre la divulgation d'informations confidentielles. Pendant des mois, Gjøvik a tweeté sur des faits de harcèlement, de sécurité au travail ou encore de surveillance, constatés en interne. Gjøvik travaillait depuis 2015 chez Apple et n'a cessé depuis lors de se montrer critique à l'égard de l'entreprise.
Elle explique : « lorsque j'ai commencé à soulever des problèmes de sécurité au travail en mars 2021, et que j'ai presque immédiatement fait face à des représailles et des intimidations, j'ai commencé à me préparer à ce que quelque chose exactement comme cela se produise. Je suis déçue qu'une entreprise que j'aime depuis que je suis toute petite traite ses employés de cette façon ».
Pour les femmes qui assemblaient des iPhones dans l’usine Foxconn du sud de l'Inde, comme indiqué précédemment, les dortoirs surpeuplés, sans toilettes à chasse d'eau, et la nourriture parfois pleine de vers étaient des problèmes à endurer pour le chèque de paie.
Mais lorsque des aliments contaminés ont rendu malades plus de 250 travailleurs, leur colère a débordé, culminant en une rare manifestation qui a entraîné la fermeture d'une usine où 17 000 personnes travaillaient. En examinant de près les événements qui ont précédé et suivi la manifestation, Reuters jette une lumière crue sur les conditions de vie et de travail à Foxconn, une entreprise qui occupe une place centrale dans la chaîne d'approvisionnement d'Apple.
Ce tumulte intervient à un moment où Apple accélère la production de son iPhone 13 et où les actionnaires font pression sur la société pour qu'elle soit plus transparente sur les conditions de travail chez ses fournisseurs. Apple et Foxconn auraient déclaré avoir découvert que certains dortoirs et salles à manger utilisés par les employés de l'usine ne répondaient pas aux normes requises. L'usine a été placée "en probation" et Apple veillera à ce que ses normes strictes soient respectées avant la réouverture de l'usine, a déclaré un porte-parole d'Apple.
Alors qu’Apple, fabricant d’Iphone est incriminé pour des injustices dans son écosystème, l’entreprise néerlandaise [URL="https://mobiles...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.