En comparaison, le PDG a été bien plus gentil à l’égard de Google. Zuckerberg a souligné la façon dont Android permet aux applications d'être "sideloadées" sur la plateforme, même si Google a certainement pris des mesures pour rendre ce processus un peu plus difficile que par le passé.
Google a toujours fait en sorte qu'il soit possible d'effectuer des chargements secondaires, de disposer d'autres magasins d'applications et de travailler directement avec les fabricants de téléphones. « C'est également notre engagement dans la manière dont nous avons construit notre VR et ce que nous prévoyons de faire avec nos casques AR. »
Le PDG de Meta s'est également exprimé au sujet d'Elon Musk, qui s'en est pris très publiquement à Apple et à sa politique en matière d'App Store en début de semaine. Zuckerberg a déclaré que son approche de la lutte contre les méthodes d’Apple était « intéressante ».
Musk menace de faire la guerre à Apple
Elon Musk a lancé lundi une série de tweets à l'encontre d'Apple, qui aurait menacé de « retirer Twitter de son App Store ». Les tweets font partie d'un récit plus large que Musk essaie de peindre, selon lequel Apple est un monopole et utilise son pouvoir pour censurer les voix et facturer « une taxe secrète de 30 % » sur les transactions dans son App Store.
Elon Musk a accusé Apple de menacer de vouloir bloquer Twitter de sa boutique d'applications sans dire pourquoi, dans une série de tweets lundi qui indiquaient également que le fabricant d'iPhone avait cessé de faire de la publicité sur la plateforme de médias sociaux. Le PDG milliardaire de Twitter et Tesla a déclaré qu'Apple faisait pression sur Twitter en raison de ses exigences en matière de modération du contenu. Cette action, qui n'a pas été confirmée par Apple, ne serait pas inhabituelle, car la société applique régulièrement ses règles et a déjà retiré des applications telles que Gab et Parler.
Elon Musk affirme qu'Apple a menacé de "retenir" Twitter de l'App Store iOS pour des raisons inconnues. La nouvelle fait suite à un tweet dans lequel Musk affirmait qu'Apple avait « pour la plupart cessé de faire de la publicité » sur la plateforme et à un sondage demandant si Apple devait « publier toutes les mesures de censure qu'elle a prises et qui affectent ses clients ». Si la déclaration de Musk est exacte, "retenir" pourrait signifier le rejet temporaire d'une mise à jour de l'application Twitter ou impliquer une menace plus sérieuse d'expulser Twitter de l'App Store iOS, un résultat potentiel dévastateur pour Twitter.
Alors que Musk tente de susciter l'engagement sur Twitter et de tenir ses promesses de liberer la parole sur la plateforme, il a montré qu'il n'avait pas peur de se mettre à dos deux de ses plus importants partenaires commerciaux : les magasins d'applications qui distribuent Twitter et les annonceurs qui le financent. Plus de la moitié des utilisateurs de smartphones aux États-Unis utilisent des appareils Apple.
- La grande majorité des revenus de Twitter provient de la publicité ;
- selon les nouvelles données de MediaRadar, une société d'intelligence publicitaire, Apple a dépensé près de 40 millions de dollars en publicités sur Twitter cette année ;
- dans une autre série de tweets, Musk a dénoncé le fait qu'Apple prélève 30 % des transactions effectuées dans son App Store - un accord de longue date qui a parfois soulevé des objections de la part d'autres entreprises technologiques et qui a fait l'objet d'un important procès entre Apple et Epic Games.
Les politiques de paiement liées d'Apple suscitent depuis longtemps des plaintes
Les politiques de paiement liées à l'App Store d'Apple suscitent depuis longtemps des plaintes de la part des développeurs d'applications pour iPhone et Mac. Comme dit précédemment, ces politiques obligent les développeurs à utiliser son système de paiement, qui prélève une commission de 15 à 30 %. La société est en conflit avec Epic Games, le créateur du jeu populaire Fortnite, qui a essayé d'éviter les 30 % de frais de commission en lançant son propre système de paiement in-app, ce qui a conduit Apple à bannir Fortnite de son store.
Epic a noté que lorsqu'il a donné aux utilisateurs de son application Fortnite le choix de la façon dont ils pouvaient faire des achats, Apple a riposté en supprimant Fortnite de son App Store. Puis, quand Epic a poursuivi Apple pour s’attaquer à son abus supposé de position dominante sur les magasins d'applications et les paiements intégrés, Apple a riposté avec férocité. En effet, Apple a supprimé le compte des développeurs Epic Games, privant ainsi les utilisateurs sur iOS et macOS des téléchargements du jeu Epic Games et de recevoir des mises à jour.
Facebook tire une grande partie de son chiffre d’affaires de la publicité, un marché de plusieurs milliards de dollars par an. Il est alors primordial pour cette grande enseigne de s’assurer de la bonne santé de cette activité. La sortie de Zuckerberg intervient alors que Meta lutte pour maintenir le même niveau de croissance fulgurante qu'elle a connu au cours de la dernière décennie.
L'entreprise, qui a annoncé d'importants licenciements au début du mois, a du mal à augmenter ses revenus publicitaires dans un contexte de ralentissement économique général. L'action de la société s'est effondrée, les investisseurs étant frustrés par le fait que les investissements de Meta dans le métavers sont devenus trop coûteux.
« J'ai tendance à penser que je ne veux pas qu'une personne ou une entreprise prenne ces décisions, c'est pourquoi nous avons été les premiers à mettre en place ce conseil de surveillance pour nos décisions en matière de contenu, a déclaré Zuckerberg. Les gens ont un véhicule auquel ils peuvent faire appel en dehors de nous ».
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Au vu des multiples reproches effectuées contre Meta ou Facebook, la déclaration de Mark Zuckerberg au sujet d'Apple a-elle du sens ?
Voir aussi :
Apple fait appel dans le procès contre Epic Games, malgré ce que l'éditeur a appelé une « victoire retentissante », retardant potentiellement les modifications de l'App Store sur des années
Apple s'oppose aux liens vers des systèmes de paiement tiers avant l'audience d'Epic Games, piétinant ainsi une ordonnance de la juge chargée de l'affaire