
Dans le cadre d’une refonte motivée par la législation européenne
Apple envisage de permettre aux utilisateurs d'installer des magasins d'applications d'applications autres que l'App Store sur iOS. L’App Store est donc en passe de ne plus être la seule place de marché en ligne où les possesseurs d’iPhone et d’iPad pourront se fournir en applications. Le projet du géant technologique s’inscrit dans le cadre d’une refonte motivée par la législation de l’UE.
Apple entend ainsi s’aligner à la loi européenne sur les marchés numériques (Digital Market Acts). Présenté fin 2020 par la Commission européenne, le règlement DMA (pour Digital Markets Act) a été définitivement voté par le Parlement européen et approuvé par le Conseil de l'UE en juillet 2022. le règlement DMA entend prévenir les abus de position dominante des géants du numérique, que sont en particulier les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), et offrir un plus grand choix aux consommateurs européens.
L'alignement à ce règlement signifie qu'Apple devra non seulement autoriser les magasins d'applications tiers, mais aussi l'installation des logiciels téléchargés sur le web. L'Union européenne a établi un calendrier relativement complexe pour se conformer à la loi, qui prévoit que les entreprises susceptibles d'être touchées par celle-ci informent les autorités réglementaires et qu'une commission détermine si elles doivent effectivement procéder à des modifications. Les entreprises ont jusqu’à mars 2024 pour une mise en conformité totale.
Apple travaille en sus sur un autre changement induit par les réglementations européennes. La société a confirmé qu'elle ne pouvait pas contourner les règles européennes imposant l'ajout de l'USB-C à l'iPhone d'ici 2024.
Les débats sur l’ouverture d’Apple à d'autres systèmes de paiement au sein de l’App Store se poursuivent. En sus, Apple n’a toujours pas indiqué comment rendre iMessage interopérable avec d’autres services. Ces chantiers devraient néanmoins s’accélérer maintenant que le Digital Markets Act sert de torche. Apple devrait manœuvrer pour ne pas perdre la main de façon totale. La société est susceptible de rendre obligatoires certaines exigences en matière de sécurité, de vérifier les applications externes d'une manière ou d'une autre et éventuellement de facturer des frais.
Apple met en avant l’argument sécurité des utilisateurs comme justificatif de la fermeture de son écosystème à des acteurs tiers. La situation est telle que l’entreprise a désormais à dos une coalition pour la défense de la liberté de choix et la concurrence loyale sur l’App Store – la Coalition for App Fairness. La coalition d'entreprises, dont beaucoup sont de petits développeurs de logiciels, vise à obtenir d'Apple un assouplissement des règles relatives aux logiciels sur iOS. Par exemple, l'App Store est la seule méthode permettant aux clients d'installer des logiciels sur les iPad, les iPhone et les montres Apple.
Et les développeurs de logiciels ne peuvent accepter les paiements de biens numériques sur iOS que d'une seule manière : le service de paiement d'Apple, qui prélève une commission sur toutes les transactions. Les membres de la coalition veulent d'autres options. La Coalition for App Fairness vise à inciter les législateurs à prendre des mesures contre Apple, soit par le biais d'une nouvelle législation, soit par des actions en justice. Les très grands acteurs de la tech s'exposent à des amendes allant jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires annuel mondial en vertu des dispositions du Digital Markets Act.
Et vous ?

Voir aussi :




Vous avez lu gratuitement 3 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.