DMA : Apple bloquera les mises à jour des boutiques tierces d'applications si votre iPhone quitte l'UE pendant un mois
Quelles sont les implications de cette restriction pour les voyageurs européens?
Le 2024-03-08 07:43:55, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Apple ne permettra pas à votre iPhone de mettre à jour les logiciels installés par des magasins d'applications tiers si vous quittez l'Union européenne pendant plus de 30 jours. Dans une mise à jour de sa page d'assistance jeudi, Apple indique que vous pouvez continuer à utiliser des applications de marchés alternatifs lorsque vous voyagez pendant de longues périodes, mais vous devrez revenir dans l'UE pour obtenir la dernière version.
Peu après l'entrée en vigueur, mercredi, de la loi européenne sur les marchés numériques (DMA), les utilisateurs ont remarqué une page d'assistance d'Apple indiquant que les utilisateurs « perdraient l'accès à certaines fonctionnalités » lorsqu'ils quitteraient l'Union européenne « pour un voyage de courte durée ». Désormais, Apple a précisé cette politique en prévoyant un délai de grâce de 30 jours.
En fait, la mise à jour logicielle iOS 17.4 d'Apple a été publiée en début de semaine et a notamment permis la prise en charge des boutiques d'applications tierces dans les pays membres de l'Union européenne. Surnommées « autres plates-formes de vente d’apps » par Apple, l'accès à ces boutiques d'applications tierces est imposé par la nouvelle loi sur les marchés numériques dans l'Union européenne, mais aucune exigence de ce type n'existe à l'extérieur de l'Union. Apple a donc décidé de n'autoriser ces plateformes alternatives de ventes d'applications que dans l'Union européenne, laissant les autres utilisateurs se contenter de l'App Store. Mais les choses ne sont pas aussi simples.
Pour qu'Apple puisse prendre en charge ces plateformes de ventes, il faut que les utilisateurs disposent d'un identifiant Apple européen et que l'iPhone se trouve physiquement dans un pays de l'Union européenne. Il s'agit de s'assurer que des personnes situées dans d'autres parties du monde ne puissent pas accéder à des plateformes alternatives de ventes en prétendant être dans l'UE, et cette position n'est pas totalement surprenante. Toutefois, l'obligation de disposer d'un GPS européen peut poser des problèmes, par exemple lorsque les gens partent en vacances.
Envoyé par Apple
Qu’est-ce que cela signifie pour les utilisateurs d’iPhone ?
En substance, si un utilisateur d’iPhone quitte l’UE pour plus de 30 jours, il ne pourra plus mettre à jour les applications tierces installées sur son appareil jusqu’à son retour. Les applications déjà téléchargées continueront de fonctionner, mais les mises à jour via des magasins d’applications tiers ne seront pas possibles, forçant ainsi les utilisateurs à dépendre exclusivement de l’App Store d’Apple pour toute mise à jour.
Envoyé par Apple
Les implications de cette restriction
Cette décision soulève plusieurs questions, notamment sur la portabilité des services numériques et la liberté de choix des consommateurs. Elle pourrait également avoir un impact significatif sur les voyageurs fréquents et les expatriés qui passent de longues périodes hors de l’UE. De plus, elle met en lumière les tensions entre les grandes entreprises technologiques et les régulateurs cherchant à promouvoir la concurrence et à protéger les droits des utilisateurs.
Réactions et conséquences potentielles
La réaction de la communauté en ligne a été mitigée, certains utilisateurs exprimant leur frustration face à ce qu’ils perçoivent comme une limitation inutile imposée par Apple. D’autres soulignent que cette mesure pourrait être une réponse directe aux exigences du DMA, qui vise à ouvrir les écosystèmes fermés des géants de la tech.
En conclusion, cette politique d’Apple, bien qu’elle soit en réponse à la nouvelle réglementation européenne, soulève des préoccupations légitimes sur l’équilibre entre conformité réglementaire et expérience utilisateur. L’avenir nous dira comment les utilisateurs s’adapteront à cette nouvelle réalité et comment Apple naviguera dans le paysage réglementaire en constante évolution.
Source : Apple
Et vous ?
Quelle est votre opinion sur la décision d’Apple de restreindre les mises à jour d’applications tierces pour les utilisateurs hors de l’UE ?
Pensez-vous que cette politique d’Apple est une réponse appropriée aux exigences du DMA, ou est-elle trop restrictive pour les consommateurs ?
Comment cette restriction pourrait-elle affecter votre utilisation quotidienne de l’iPhone si vous voyagez fréquemment ou vivez en dehors de l’UE ?
Croyez-vous que cette mesure d’Apple influencera la portabilité des services numériques et la liberté de choix des consommateurs à l’avenir ?
Quelles pourraient être les alternatives pour les utilisateurs d’iPhone souhaitant mettre à jour leurs applications tierces tout en étant à l’étranger ?
Peu après l'entrée en vigueur, mercredi, de la loi européenne sur les marchés numériques (DMA), les utilisateurs ont remarqué une page d'assistance d'Apple indiquant que les utilisateurs « perdraient l'accès à certaines fonctionnalités » lorsqu'ils quitteraient l'Union européenne « pour un voyage de courte durée ». Désormais, Apple a précisé cette politique en prévoyant un délai de grâce de 30 jours.
En fait, la mise à jour logicielle iOS 17.4 d'Apple a été publiée en début de semaine et a notamment permis la prise en charge des boutiques d'applications tierces dans les pays membres de l'Union européenne. Surnommées « autres plates-formes de vente d’apps » par Apple, l'accès à ces boutiques d'applications tierces est imposé par la nouvelle loi sur les marchés numériques dans l'Union européenne, mais aucune exigence de ce type n'existe à l'extérieur de l'Union. Apple a donc décidé de n'autoriser ces plateformes alternatives de ventes d'applications que dans l'Union européenne, laissant les autres utilisateurs se contenter de l'App Store. Mais les choses ne sont pas aussi simples.
Pour qu'Apple puisse prendre en charge ces plateformes de ventes, il faut que les utilisateurs disposent d'un identifiant Apple européen et que l'iPhone se trouve physiquement dans un pays de l'Union européenne. Il s'agit de s'assurer que des personnes situées dans d'autres parties du monde ne puissent pas accéder à des plateformes alternatives de ventes en prétendant être dans l'UE, et cette position n'est pas totalement surprenante. Toutefois, l'obligation de disposer d'un GPS européen peut poser des problèmes, par exemple lorsque les gens partent en vacances.
En substance, si un utilisateur d’iPhone quitte l’UE pour plus de 30 jours, il ne pourra plus mettre à jour les applications tierces installées sur son appareil jusqu’à son retour. Les applications déjà téléchargées continueront de fonctionner, mais les mises à jour via des magasins d’applications tiers ne seront pas possibles, forçant ainsi les utilisateurs à dépendre exclusivement de l’App Store d’Apple pour toute mise à jour.
Cette décision soulève plusieurs questions, notamment sur la portabilité des services numériques et la liberté de choix des consommateurs. Elle pourrait également avoir un impact significatif sur les voyageurs fréquents et les expatriés qui passent de longues périodes hors de l’UE. De plus, elle met en lumière les tensions entre les grandes entreprises technologiques et les régulateurs cherchant à promouvoir la concurrence et à protéger les droits des utilisateurs.
Réactions et conséquences potentielles
La réaction de la communauté en ligne a été mitigée, certains utilisateurs exprimant leur frustration face à ce qu’ils perçoivent comme une limitation inutile imposée par Apple. D’autres soulignent que cette mesure pourrait être une réponse directe aux exigences du DMA, qui vise à ouvrir les écosystèmes fermés des géants de la tech.
En conclusion, cette politique d’Apple, bien qu’elle soit en réponse à la nouvelle réglementation européenne, soulève des préoccupations légitimes sur l’équilibre entre conformité réglementaire et expérience utilisateur. L’avenir nous dira comment les utilisateurs s’adapteront à cette nouvelle réalité et comment Apple naviguera dans le paysage réglementaire en constante évolution.
Source : Apple
Et vous ?
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DespairPaprikaFutur Membre du ClubPour ceux qui sortaient l'excuse de la sécurité, c'est un comble !
Selon Apple, laisser les utilisateurs utiliser des boutiques tierces est un risque de sécurité. Sauf qu'empêcher les utilisateurs de faire des mises à jour, c'est un risque avéré.le 09/03/2024 à 11:16 -
chrtopheResponsable SystèmesCette possibilité est néanmoins soumise à un lot de conditions dont la présence du développeur sur la boutique d’applications en ligne d’Apple depuis deux ans à minima.le 12/03/2024 à 19:42
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smartiesExpert confirméComme dit précédemment, sur F-Droid, il y a des applications de qualité qui répondent bien aux besoins courants et sans trackers.
Quand je vois ce que le Google Play Services prend en taille (plus de 500Mo) sur mon Pixel, j'ai hâte de m'en séparer. Et généralement quand on se fait voler son téléphone il est flashé rapidement donc localiser son téléphone doit être fait rapidement et il existe des applications de ce type sur F-Droid.
Ce qui est embêtant, ce sont les banque avec l'autorisation de paiement en ligne qui demande leur application qui ne fonctionne pas sur un téléphone déverrouillé.le 08/03/2024 à 8:21 -
chrtopheResponsable SystèmesJuridiquement, ils ne sont contraints qu'en UE. Mais c'est clairement fait pour emmerder les utilisateurs de magasins alternatifs et que les gens à l'étranger sachent que pour eux rien à changé, ils restent obligés de passer par l'AppleStore.le 08/03/2024 à 8:23
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OrthodoxWindowsMembre émériteTu a tout résumé. La plupart des applications sur mon smartphone (un vieux Samsung de 2015) viennent de F-Droid. F-Droid est la preuve de la mauvaise fois d'Apple en matière de magasins d'application, puisque qu'il est plus sécurisé que le Play Store (et donc logiquement au moins aussi sécurisé que l'App Store).
Concernant le DMA, il est évident qu'Apple fait tout pour tricher avec les exigences du DMA... Le but est clairement que ni l'utilisateur ni le développeur ne soit libre sur IOS.
Effectivement les banques font vraiment c****. Cela me rappelle l'époque où il fallait avoir Windows avec IE et ActiveX pour accéder à de nombreux services sur le web. C'est exactement ce qu'il se passe aujourd'hui avec les services Google sur Android. Une technologie qui n'apporte que des problèmes sur le plan technique, mais qu'il est difficile de ne pas avoir.le 10/03/2024 à 12:35 -
WaikikiMembre avertiIls aiment se faire taper dessus par la Commission Européenne chez Apple.le 13/03/2024 à 8:57
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calvaireExpert confirméet avoir une application dont le nombre de premières installations annuelles sur iOS dans l'UE a dépassé le million au cours de l'année civile précédente.
donc en gros ca impactera personne hors gafam
il serait temps que la commission sévissent, depuis la mise en place du DMA Apple montre un énorme foutage de gueule dans ces conditions.
C'est pourtant pas compliqué de faire la même chose que ce qui existe sur... macos.
les conditions qu’Apple impose empêche tous store alternatif comme fdroid sur android et c'est fort regrettable !le 13/03/2024 à 18:57 -
OrthodoxWindowsMembre émériteApple est ni plus ni moins entrain d'exiger que les magasins tiers respectent les mêmes conditions que l'App Store. Le foutage de gueule est complet.
L'Europe devrait du être beaucoup plus radicale dans le DMA : N'importe qui doit avoir le droit de compiler et d’exécuter le code qu'il veut sur le système d'exploitation qu'il utilise.le 13/03/2024 à 12:17 -
juju26Membre avertiS'il s'avère que le processus est similaire à celui d'iOS, alors il est préférable de ne rien entreprendre !
Cela reviendrait à se moquer ouvertement de la Commission européenne, des développeurs et, par extension, des utilisateurs.
Pour les développeurs, la dépendance continue envers Apple (compte dev + vérification + signature certificat fourni que par Apple...), sans parler des implications financières (core technology fee) qui dissuadent tout développeur de chercher des alternatives en dehors de l'App Store.
Quant aux utilisateurs, les 'dark patterns' mises en place dans la version bêta d'iOS pour installer et autoriser un store alternatif ne font que renforcer ce constat.
Peut-être qu'Apple comprendra que lorsque tous les éditeurs auront migré leurs applications natives vers des WebApps. Mais ce sont les utilisateurs, notamment les particuliers, qui se retrouveront dépendants des éditeurs, avec des abonnements et des applications moins fonctionnelles et moins performantes que les applications natives et siphonnage des données. C'est ça le progrès !
Cela s'applique également à Microsoft. Si demain toutes les applications natives sont migrées vers des WebApps, n'importe quel PC ou appareil fonctionnant sous n'importe quel système d'exploitation pourra faire l'affaire.
Cela pourrait avantageusement profiter à Linux, qui, je crois, serait le système le plus susceptible d'accueillir les dernières applications natives respectueuses de la vie privée des utilisateurs et faire fonctionner ces WebApp !le 30/04/2024 à 12:29