Apple avait surpris lors de l'annonce des nouvelles fonctionnalités. Rassemblées sous le nom de "Protection étendue des enfants", les nouvelles fonctionnalités visaient à protéger davantage les enfants contre les différents abus en scannant les photos que les utilisateurs téléchargeaient sur iCloud Photos pour rechercher du matériel pédopornographique (CSAM - child sexual abuse material). En outre, Apple prévoyait également de rechercher des contenus explicites d'abus dans les messages d'enfants.
Mais si ces dispositifs d'Apple ont suscité des critiques virulentes dans l'industrie, elles ne faisaient pas non plus l'unanimité parmi ses propres employés et collaborateurs. Des personnes proches de l'entreprise ont expliqué que les changements apportés par le passé à la sécurité chez Apple ont également suscité l'inquiétude des employés, mais le volume et la durée du nouveau débat étaient surprenants. Des employés craignent qu'Apple ne nuise à sa réputation de leader en matière de protection de la vie privée.
À première vue, on pourrait croire que le géant de la technologie Apple ajoute de nouveaux moyens pour réduire la dépendance liée à l'utilisation des smartphones. Toutefois, un nouveau rapport met en lumière une autre constatation préoccupante. D'un côté, Apple dépense des millions pour faire pression contre les mesures de sécurité pour les enfants. En d'autres termes, il s'agit de faire échouer des projets de loi en faveur de la sécurité des mineurs.
Le Wall Street Journal a partagé plusieurs rapports sur des États américains qui tentent de contrôler l'utilisation des smartphones par les adolescents. Pour être plus précis, l'un des rapports concerne la Louisiane. Il s'agit d'un projet de loi obligeant Apple à inclure des restrictions d'âge dans l'App Store. De cette manière, les applications individuelles ne seraient plus responsables des limites d'âge.
Meta a également trouvé cette décision intéressante et s'est rangé à la discussion, car les parents n'auraient plus qu'un seul endroit pour contrôler les médias sociaux, plutôt que de courir après différentes applications pour la même épreuve. Apple a été inclus dans cette législation et, en un rien de temps, de nombreux représentants d'Apple ont fait savoir que ce n'était pas la bonne décision.
De nombreux lobbyistes d'Apple ont parlé de la pilule empoisonnée de Meta, un moyen de détourner l'attention des différents défis liés à la sécurité des enfants auxquels l'entreprise est confrontée. Le représentant a ajouté qu'Apple fournissait des contrôles parentaux et des informations sur l'âge avec diverses plateformes tierces et que, par conséquent, le partage des informations relatives à l'âge constituerait une violation de la vie privée.
Cela signifie que le projet de loi pourrait rencontrer de nombreux problèmes et que l'État pourrait être encore plus en difficulté, car l'entreprise pourrait faire l'objet de poursuites judiciaires pour s'être conformée aux exigences de l'App Store. En fin de compte, le projet de loi n'a pas exigé l'inclusion de l'App Store d'Apple et a été adopté sans difficulté par le Sénat. Les lobbyistes d'Apple ne se sont pas encore exprimés à ce sujet, mais ceux qui ont eu vent de la nouvelle ont simplement indiqué que d'autres États n'en voulaient pas non plus.
En réalité, le contrôle parental d'Apple n'est pas à la hauteur de ce qu'il devrait être. Bien que le fabricant de l'iPhone souhaite dépenser moins en termes de lobbying que Meta et Amazon, il dépense tout de même des millions. Aujourd'hui, les lobbyistes vont jusqu'à proposer des investissements dans l'enseignement public. Le prix à payer est l'abandon des législations liées à l'App Store.
Source : Le Wall Street Journal
Et vous ?
Pensez-vous que ces rapports sont crédibles ou pertinents ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Voir aussi :
Dans un mémo interne, Apple répond aux préoccupations concernant les nouvelles fonctions de balayage des photos, alors que les experts dénoncent un recul dans les progrès en matière de vie privée
La vérification d'âge est-elle compatible avec les valeurs d'Internet ? Qu'en pensez-vous comme approche pour protéger les enfants des sites pornographiques ? Atteinte aux libertés en gestation ?
Apple met fin à son projet controversé visant à analyser les sauvegardes sur iCloud Photos à la recherche d'images d'abus sexuels sur enfant, après les critiques virulentes des experts en sécurité