
Les actionnaires votent en faveur du maintien du programme DEI d'Apple
Apple a défendu ses pratiques en matière DEI avant son assemblée annuelle. La société a expliqué que sa vision consiste à créer une « culture d'appartenance où chacun peut faire son meilleur travail ». Selon elle, son programme DEI a contribué à son succès au fil des ans. La capitalisation boursière du géant de la technologie s'élève plus de 3 700 milliards de dollars, ce qui en fait l'entreprise technologique la plus précieuse au monde, devant Nvidia.
Apple a déclaré : « nous pensons que la manière dont nous nous conduisons est aussi importante pour le succès d'Apple que la fabrication des meilleurs produits au monde ». Mais ses pratiques en matière de DEI ont été remises en cause par le groupe National Center for Public Policy Research (NCPPR).
Le National Center for Public Policy Research est un groupe de réflexion qui se décrit comme conservateur et qui affirme que la DEI « pose des risques de litige, de réputation et financiers » aux entreprises et à leurs actionnaires. Le groupe estime en effet que la DEI peut être la source de discrimination.
Selon un dossier de procuration, le groupe a estimé que « probablement plus de 50 000 » travailleurs étaient potentiellement discriminés en raison des politiques d'Apple. Après son investiture, le président Donald Trump a demandé au ministère américain de la Justice d'examiner si ces types de programmes n'ont pas été discriminatoires à l'égard de certains employés dont le groupe ethnique ou le sexe ne correspond pas aux objectifs de l'initiative.
La proposition rédigée par le National Center for Public Policy Research invitait Apple à suivre les autres Big Tech qui se sont retirés des programmes DEI actuellement dans la ligne de mire de l'administration Trump. Mais les actionnaires ont pris le parti d'Apple dans la lutte contre son programme DEI.
Le NCPPR va toutefois poursuivre son combat contre les programmes DEI
Dans une présentation préenregistrée de Stefan Padfield, directeur exécutif du Free Enterprise Project du groupe de réflexion, a affirmé que « la diversité forcée est mauvaise pour les affaires ». Stefan Padfield a attaqué les efforts d'Apple en matière de DEI, estimant qu'ils n'étaient pas conformes aux récentes décisions de justice et que les programmes exposaient l'entreprise à une avalanche de poursuites potentielles pour discrimination présumée.
« La tendance est claire : la DEI n'existe plus et le mérite s'impose », a déclaré Stefan Padfield dans la présentation. Le spectre de problèmes juridiques potentiels a été amplifié récemment lorsque le procureur général de Floride, James Uthmeier, a déposé une plainte fédérale contre Target, alléguant que la réduction récente du programme DEI du détaillant a aliéné de nombreux consommateurs et réduit les ventes au détriment des actionnaires.
Mais Apple soutient que la promotion d'une main-d'œuvre diversifiée est une question de bon sens commercial. Le fabricant de l'iPhone a révélé que 97 % des bulletins de vote étaient des votes contre la proposition du NCPPR. Ce dernier va néanmoins poursuivre son combat contre les programmes DEI.
Le PDG d'Apple, Tim Cook, a toutefois admis que l'entreprise pourrait devoir apporter des ajustements à son programme DEI en fonction de l'évolution du paysage juridique, tout en s'efforçant de maintenir une culture qui a contribué à élever l'entreprise à sa valeur boursière actuelle de 3 700 milliards de dollars. « Nous continuerons à créer une culture d'appartenance », a déclaré Tim Cook aux actionnaires lors d'une réunion le 25 février 2025.
Stefan Padfield a mis en garde Apple et les entreprises qui continuent à déployer des efforts en matière de DEI contre des poursuites judiciaires. Il a cité l'administration Trump comme l'un des adversaires juridiques potentiels d'Apple. Amazon, Meta et d'autres ont déjà abandonné leurs programmes DEI.
Meta tente de s'attirer les bonnes grâces de la future administration Trump
Au début de l'année 2025, Meta a annoncé des changements majeurs dans la modération de contenu sur ses plateformes de médias sociaux Facebook et Instagram. L'entreprise ne met plus en œuvre ses mesures de vérification des faits pour certaines publications sur ses plateformes depuis le 7 janvier 2025. Elle envisage de remplacer la vérification des faits par un système axé sur la communauté, similaire aux notes communautaires de X d'Elon Musk.
En outre, Meta accorde désormais à ses utilisateurs la liberté de publier un large éventail de remarques désobligeantes sur les nationalités, les groupes ethniques, les orientations sexuelles et les identités de genre. Par exemple, Meta autorise spécifiquement les utilisateurs de Facebook et Instagram à qualifier les personnes LGBTQ+ de « malades mentaux ». La société a également annulé ses programmes de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI).
Il s'agit de la dernière d'une série de manœuvres politiques que le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a effectuées pour aligner sa société de médias sociaux sur l'administration du président élu Donald Trump et sur le mouvement MAGA qui combat l'idéologie. Dans une note adressée au personnel, Meta a déclaré que le changement radical de politique est le résultat de l'évolution du paysage juridique pour les programmes de diversité et d'inclusion.
« La Cour suprême des États-Unis a récemment pris des décisions signalant un changement dans la façon dont les tribunaux aborderont la DEI. Le terme "DEI" est également devenu chargé, en partie parce qu'il est compris par certains comme une pratique qui suggère un traitement préférentiel de certains groupes par rapport à d'autres », a écrit Janelle Gale, vice-présidente des ressources humaines de Meta dans la note adressée au personnel.
« Meta n'aura plus d'objectifs de représentation basés sur la race ou le sexe et n'exigera plus un groupe de candidats diversifiés lors de l'embauche », a déclaré Janelle Gale. Au lieu de cela, la note indique que la société se concentrera sur « des programmes qui appliquent des pratiques justes et cohérentes qui atténuent les préjugés pour tous, quelles que soient les origines ». Meta met également fin à ses programmes de diversité des fournisseurs.
Amazon abandonne des programmes liés à la représentation et à l'inclusion
Dans un courriel interne adressé à des membres du personnel le 16 décembre 2024, Candi Castleberry, vice-présidente d'Amazon chargée des expériences et technologies inclusives, a expliqué que l'entreprise est en train de « mettre fin à des programmes et matériels obsolètes » dans le cadre d'un réexamen plus large de centaines d'initiatives. Le courriel laisse entendre qu'après un examen interne, [URL="https://emploi.developpez.com/actu/368146/"]Amazon n'est pas satisfait des résultats obtenus jusqu'ici[[/url="https://emploi.developpez.com/actu/368146/"]...
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